C'est « Nus, armés et flamboyants », qu'ils dégainent leur arsenal de sons, oud pointé vers l'horizon, contrebasse bandée en arc, crachent en projectiles pétales et étincelles dans le vol des oiseaux migrateurs.

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Western électronique dans la poussière des cordes, errance douce jusqu'au bout du nulle part, bourdonnement et ondes défaillantes qui font la beauté de l'inattendu. Et l'archet comme une caresse, susurre l'orient et l'espoir de deviner peut-être où l'on est dans ce désert infini qu'est le monde quand on y erre seul.

Nous marchons sur ce territoire que façonnent leurs doigts au fur à mesure qu'on l'arpente, il se transforme, se dévoile comme une map mystérieuse dont les nuages noirs cachent encore l'immensité. Le oud est chanteur, pleureur, conteur, puis nous dévoile dans l'intime profondeur de son cri toute son humanité animale. Échappées belles sans repères, boucles et séquences pour nous tenir debout : il faut encore marcher car le monde est vaste, lumineux en ses lieux de répit, sombre en ses endroits secrets.

 

Riffs métalliques, oud saturé de toutes les voix qu'il abrite, mutation du bois en acier et des cordes en ondes désorganisées, archet accrocheur d'écailles, le crin crisse sur la pendule du temps saccadé. 

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Julie Lobato.